DUNKERQUE
Christopher Nolan

Ce qui reste de la grande orgie de Dunkerque, quelques semaines après sa sortie ? Eh bien finalement pas grand chose. Cherchant le climax à chaque scène, Christopher Nolan aura rarement autant donné le sentiment, un peu gênant, de vouloir imposer sa maestria, bien réelle, mais parfois vaine, au spectateur.

Délaissant tout embryon de scénario (comme une réaction au déluge d’idées délirantes qui peuplaient Interstellar) au profit d’un enchaînement de scènes toutes plus spectaculaires les unes que les autres, Nolan se fait épauler par son éternel bras droit Hans Zimmer, hier étonnant de sobriété (Interstellar, toujours), ici au commandes d’un ostinato balourd et irritant, dont la seule fonction est de surligner l’implacable montée en puissance fantasmée par Nolan. Et l’humain dans tout ça ? On reverra plutôt Il faut sauver le soldat Ryan. Et Dunkerque dans tout ça ?

Etonnement absente, la ville, qui introduit pourtant superbement le film, est vite délaissée par un Nolan visiblement fasciné par le théâtre maritime, certes plus impressionnant, mais aussi plus impersonnel.

François Corda

 

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