Stupeflip
stup virus

King Ju, le roi de l’allitération, n’a plus la pêche. C’est la sinistrose, le Stup Virus a frappé ! Pop Hip décédé, il ne reste, logiquement, qu’un rap désenchanté, gris comme une petite piaule d’étudiant dans laquelle se morfond le seigneur de la vanne.

En son royaume, King Ju n’a comme seule compagne que la désolante Sandrine Cacheton, tout droit sortie du répondeur pourri d’un iPhone déglingué. Stup Virus sent l’adieu, le retour sous Tranxen, tête basse mais verbe haut. Et si la couleur (les accompagnements pop et métal) a disparu, les mélodies et les textes, eux, n’ont rien perdu de leur incongruité. Le ton Stupeflip, unique dans l’Hexagone, est toujours vivant, même si ses figures (Pop Hip, Cadillac, MC Salo), fantomatiques, semblent agoniser les unes après les autres, comme s’il n’y avait plus personne pour les écouter.

Le Krou renaîtra-t’il de ses cendres ? King Ju accouchera-t’il du remède ? On l’espère, le Son Français a besoin de Stupeflip.

François Corda

 

 

Commencez à écrire et validez pour lancer la recherche.