Depeche Mode
spirit

Quelques voix s’élèvent, ce serait le meilleur album du trio de Basildon depuis Playing the Angel, dernier gros coup de semonce de Depeche Mode en date ; 2005 déja. On ne peut pas leur donner tort, ni raison non plus. Spirit est en tout cas animé, si ce n’est d’un esprit de révolte, au moins d’une noirceur qui semblait avoir quitté Gore au détriment d’une recherche de nouvelle identité sonore, convaincante sans être franchement mémorable. Sur Spirit, on oubliera les mélodies somptueuses, la production risquée (de ce point de vue, les choses se sont arrêtées à Ultra, dernier véritable chef d’oeuvre), mais on admirera la cohérence d’un disque remarquablement construit et équilibré autour d’un deuil, celui des illusions. De ce point de vue, Spirit revêt une certaine beauté, blême et vénéneuse.

François Corda

 

 

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