Eh mec rends moi ma baguette magique ! plus connu sous le nom de Bright, est le dernier film de David Ayer, le réalisateur d’un autre magnifique loupé intitulé Suicide Squad (qui visiblement ne lui a pas servi de leçon). On retrouve donc les mêmes qualités : un pitch alléchant, un univers intéressant et des personnages stylés. Mais aussi les mêmes défauts : une surenchère d’actions inutiles (la course poursuite avec les latinos), des répliques qui resteront dans les annales (« dans ton cul »), des carences scénaristiques évidentes (aucune contextualisation), du manichéisme (les gentils et les méchants) et un montage à la hache. Soyons clair, l’idée de renouveler le film d’action américain est une intention louable. Mais là où Logan remplissait parfaitement son contrat, Bright sonne comme une véritable esbroufe. Bright se voulait être la transposition fantastique d’une Amérique violente, dénonçant le communautarisme, le racisme ou les injustices sociales, mais passe complètement à côté de son sujet, trop préoccupé à remplir son cahier des charges du film d’action Hollywoodien bête et méchant.
Ivann Davis
