VELVET BUZZSAW
Dan Gilroy

EnterreUne satire au vitriol du milieu de l’art contemporain, une proposition fantastique ré-inventée à travers l’art plastique, un humour corrosif, voici entre-autres quelles étaient les promesses alléchantes de Velvet Buzzsaw. Partiellement tenues malheureusement, car si les acteurs s’en donnent à cœur joie, avec le toujours excellent Jake Gyllenhall ergotant à loisir sur la valeur prétendue d’œuvres de qualités diverses, la réalisation de Dan Gilroy peine à donner du relief à un univers qui pourtant fourmille de trouvailles et de détails pertinents afférant à un milieu dominé par le cynisme et l’argent. Quand ce monde rencontre de manière posthume l’œuvre torturée d’un peintre maudit (dont le nom Dease, rappelle disease, la maladie), laquelle se révèle être un concentré de souffrance et de tourmente, absolu et brut, le film revisite de manière légère une variation du mythe de Dorian Gray. Hélas, le propos ne manque pas d’intérêt mais l’aspect horrifique est à l’image des personnages, bien trop superficielle. On aurait aimé voir une telle histoire racontée par Eli Roth par exemple, capable d’appuyer sa critique par ses excès jubilatoires.

François Armand

| 1er février 2019 (Netflix) | Etats-Unis


 

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