Rest est scindé en deux parties. La première est une sorte de relecture décomplexée de Melody Nelson : le mimétisme dans le son est à ce point saisissant qu’on est à deux doigts de crier au plagiat, sauf que… qui de mieux placée que la fille de Gainsbourg herself pour rendre hommage au maître ?
Ce petit miracle est à la fois touchant et un peu irritant, mais on se laisse volontiers entraîner par des mélodies désenchantées à la force tragique indéniable. Et puis patatras, changement de ton soudain sur une deuxième partie à la tonalité soudain plus légère : une disco-pop un peu passe-partout prend le pas.
La magie s’éteint peu à peu, le visage de Serge s’efface, et celui de Charlotte, plus lisse et consensuel, apparaît au grand jour.
François Corda