ETIENNE DAHO
blitz

Les sirènes du chaos sonnent à nos oreilles, mais au fracas des bombes et à l’horreur des chairs meurtries se substituent la douceur et la classe d’un roi exprimant ainsi des plaies plus intimes. Daho expliquait à la fin des années 2000 en avoir fini avec les démons qui le rongeaient. Il semble que ce ne soit pas tout à fait le cas. Qu’à cela ne tienne, quel plaisir de retrouver cette pop qui a tant marqué le paysage musical français de ces dernières décennies. Certes, le temps où ce musicien un peu étrange se heurtait à des murs d’incompréhension en proposant un son révolutionnaire est loin derrière nous (et la pochette, par ses références et son audace, renvoie d’ailleurs à ce passé glorieux), cependant il reste une identité sonore qui s’impose sereinement au grés des mots. La musique de Daho fait de la fragilité une force et, à l’heure des hystéries qui nous font trembler, apaise de sa voix grave.

François Armand

 

 

 

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