EMBRYONIC CELLS
horizon

Ecouter Embryonic cells, c’est se voir à bord d’un bateau de fortune, submergé par des lames de fond. Au cœur de l’océan, entre pression infernale et vertige des abysses insondables, on remarque en glissant vers le néant la beauté de la lumière qui s’éloigne inexorablement au-dessus de soi. Voici en quelques mots tout ce que recouvre le black metal que propose le groupe Français. Parfois les  litanies portées par des blasts solides nous mettent en prise directe avec la terreur inspirée par les profondeurs inhospitalières de l’océan. Souvent la musique d’Embryonic Cells se fait aussi atmosphérique et planante, comme une réponse à la quiétude absolue régnant sous la surface. Ainsi Horizon vogue dans des eaux à la fois familières et étranges. Les claviers confèrent à l’ensemble davantage d’amplitude, sans pour autant sombrer dans la grandiloquence attendue du metal symphonique. C’est enfin par une voix terriblement gutturale, avec sa réverbération très années 90, pouvant par instant se transformer en une plainte déchirante, que toute la dimension mystérieuse et effroyable de cet album se découvre. 

François Armand

Embryonic cells / horizon (France | 23 novembre 2019)

 

 

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