ALITA : BATTLE ANGEL
Robert Rodriguez

Voilà un autre bon signe adressé au cinéma de science-fiction après le minéral Upgrade. Beaucoup plus consensuel, Alita : Battle Angel n’en est pas moins une belle lecture du fantasme posthumain que District 9 remettait au goût du jour il y a dix ans, sans trouver de suiveur convaincant.

Quelle importance qu’Alita lorgne un peu trop du côté de Rollerball ou que ses sous-titres politiques soient naïfs tant qu’on y trouve du coeur ! Et Alita n’en manque pas : Christopher Waltz est parfait en Gepetto du nouveau monde, Jennifer Connelly superbe en madre dolorosa déclassée. Et surtout, Rosa Salazar enchante en guerrière déguisée en petite fée fragile. Canalisé (ligoté ?), Robert Rodriguez se révèle plutôt à l’aise en réalisateur classique, épousant avec grâce cet alliage de numérique de pointe et de décors naturels, de scènes intimistes et de combats débridés.

A côté des ambitions (plus scénaristiques que visuelles, il est vrai) de cette potentielle nouvelle saga, la franchise Star Wars semble d’avance complètement dépassée, condamnée à pomper chez le spectateur tout son capital nostalgie, jusqu’à la moelle.

François Corda

| 13 février 2019 | Etats-Unis


 

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