UNDER THE SILVER LAKE
David Robert Mitchell

Si Under the Silver Lake était de la musique, ce serait de la pop psychédélique. Et en ce sens on ne peut s’empêcher de penser à Southland Tales (du sous-estimé Richard Kelly), qui était tout aussi bordélique, mais qui sentait plus la cocaïne que le LSD, comme dans ce deuxième film en apesanteur de David Robert Mitchell. Branleur façon Lebowsky junior (on remplace les quilles par les Comics), Sam vit entouré de Playboy, de femmes magnifiques, et crée le scénario du film par ses propres errances. Le concept est très beau, même si on peut le trouver un peu forcé par moments. Mais derrière la parodie de film complotiste se dévoile un étrange cocktail d’eschatologie teintée de flower power, de Black Hole sous gaz hilarant. Qu’avec son rythme en roue libre, Under the Silver Lake tienne la distance sur 2h20 est en soi un petit miracle. Qu’il ait été réalisé par l’auteur du sombre et déroutant It Follows est réjouissant et prometteur.

François Corda

| 8 août 2018 | Etats-Unis


 

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