Si la virtuosité de Spike Lee est presque de tous les plans, ce n’est pourtant qu’avec un intérêt très limité que l’on suit ce biopic qui oscille en permanence entre la légèreté et la gravité sans réellement convaincre dans aucun des deux registres. Evidemment, l’intention de remettre le Klu Klux Klan au goût du jour est une excellente idée de départ, et sans doute une piqûre de rappel indispensable au regard des événements récents survenus aux Etats-Unis. Mais il aurait sans doute fallu à Blackkklansman moins de blabla (à ce jeu là, autant revoir I Am Not Your Negro) et un peu plus de folie narrative (oser un vrai polar de Blaxploitation réactualisé) pour ne pas nous laisser sur le quai d’une histoire qui manque de rythme et de tension.
François Corda
| 22 août 2018 | Etats-Unis
