LA NUIT A DÉVORÉ LE MONDE
Dominique Rocher

EnterrePour ne pas s’arrêter au bout de la moitié de La Nuit a dévoré le monde, il faudrait être vierge. Vierge de toute la production cinématographique autour du zombie et de ses enjeux (humains, sociologiques, politiques) depuis bientôt cinquante ans, vierge de toute la puissance narrative dont est capable le monde de la série, notamment depuis une dizaine d’années. Mais on ne l’est pas.

Alors, Dominique Rocher a beau avoir quelques petites idées (le mutisme des morts-vivants, une musique d’écran employée avec grâce et puissance), du côté de la réflexion et de l’émotion c’est le néant total. Le scénario est d’une paresse absolue, se contentant de cocher les cases avec application du petit manuel de survivalisme, du twist comme passage obligé (twist qui, par ailleurs, ne prend même pas la peine de sidérer, à peine de surprendre) ; et ce qui se rêve comme une fin ouverte n’est qu’un aveu d’abandon face à une tentative de résolution.

Bref, après les échecs de Ghostland et de Revenge ce n’est pas encore avec La Nuit a dévoré le monde qu’on espérera une résurrection du cinéma de genre français à venir…

François Corda

| 7 mars 2018 | France

 

 

 

08/20

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