JOULIK
envol

Si le terme « musique du monde » représente parfois un fourre-tout facile pour cataloguer dans un style générique des productions de différents horizons, il semble dans le cas d’Envol, troisième album du trio Joulik, faire totalement sens.

A l’origine, la world musique se voulait être une tentative d’agrégation de multiples cultures musicales, et devint rapidement une catégorie à part entière sous l’impulsion de musiciens « éponges », tels Peter Gabriel par exemple. Y fut donc rangé tout ce qu’on ne savait pas classer ailleurs, des musiques traditionnelles aux patchworks musicaux plus ou moins métissés.

A l’inverse, l’Envol serait davantage une subtile synthèse de folk et sons d’ailleurs. Pas question d’effacer les identités au profit d’une culture qui serait globale, il s’agit plutôt là de transmettre, au moyen de quelques cordes, des images d’un voyage imaginaire. A l’auditeur donc de se laisser ballotter au gré des langues inconnues et des instruments acoustiques (guitare, violoncelle et accordéon principalement), parfois venus d’ailleurs (oud, percussions…). Joulik se ballade nonchalamment de pays en rythmes, de polyphonies en vibrations, et se fait guide des mondes qu’il recrée.

François Armand

Joulik / envol  (France | 23 octobre 2018)

 

 

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