DEAFHEAVEN
ordinary corrupt human love

Si Deafheaven créé un consensus c’est peut-être déjà en soi un problème si l’on considère que le black-metal se doit d’être extrême et donc de rester confidentiel.

Pour autant il ne faut pas oeillères garder et on pourrait aussi envisager Ordinary Corrupt Human Love comme une porte d’entrée ou une parenthèse plutôt lumineuse dans un monde habituellement obscur et violent. Mais en injectant velléités symphoniques, soli héroïques (gnangnan ?), post-rock soporifique voire dream-pop réchauffée, Deafheaven ne fait clairement plus de black-metal, mais bien du Deafheaven ; ce qui, en d’autres termes, ressemble ici à tout et rien. On pourra nous rétorquer que c’est bien l’identité singulière Deafheaven, son « savant » mélange des genres, qui fait le sel du groupe.

Mais qu’il nous soit permis d’y voir plutôt une forme de papillonnage pas très inspiré. Le pire dans toute cette histoire étant sans doute que l’on s’ennuie : le comble lorsqu’on parle d’un style censé être au départ bruyant mais surtout dérangeant et cathartique.

François Corda

Deafheaven / ordinary corrupt human love (Etats-Unis | 13 juillet 2018)

 

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