GAZ COOMBES
world’s strongest man

Gaz Coombes est originaire d’Oxford, comme Radiohead. Est-ce alors un hasard si l’ancien leader de Supergrass reprend ici (consciemment ou non) le flambeau d’une pop héroïque que ne semble plus disposé à jouer le célèbre et cérébral quintet ? En tout cas, World’s strongest man respire la vie, vibre de sons et textures colorées, s’enroule autour de structures sinueuses qui rendent l’album à la fois accueillant et complexe, appelant d’incessants allers-retours pour mieux le cerner chaque fois. La grande différence entre l’oeuvre post Kid A et ce troisième disque solo est sans doute l’optimisme qui se dégage des compositions, dont la chaleur tient autant à la qualité des arrangements, tour à tour synthétiques, orchestrales ou barrées, qu’à sa production duveteuse. Si le terme n’était pas aussi galvaudé, on oserait presque dire que Gaz Coombes est arrivé à maturité, tant il marie ici à la perfection gravité, lucidité et sens inné du ludique.

François Corda

Gaz Coombes / world’s strongest man  (Angleterre | 4 avril 2018)

 

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