ATROCITY
okkult II

Ce dernier opus d’Atrocity est le deuxième volet d’une trilogie qui, comme le titre de l’album le laisse supposer, est consacrée à l’occultisme. Plus exactement aux rituels étranges, aux secrets à peine chuchotés dans la pénombre… Le procédé d’Alexander Krull, véritable âme damnée de ce groupe bientôt trentenaire, consiste à habiller son death metal implacable et rigoureux d’une enveloppe sonore pour le moins emphatique, permettant de poser en quelques notes le décor précis de ses terrifiantes histoires, nous projetant dans un film de genre baigné d’une atmosphère sonore angoissante.

La recette n’est pas nouvelle et renoue avec ce qui faisait l’identité des Germains dans les années 90 (l’aspect médiéval en moins). Passés les errements et les tentatives vers d’autres genres plus ou moins fructueuses de ce début de Siècle, Atrocity retourne dans son pré carré, avec un son résolument tourné vers les origines du genre. Quatre ans ont été nécessaires pour élaborer ces douze morceaux concis et brutaux, preuve qu’une multitude de démons se cachent dans les détails. Okkult II s’écoute comme on reverrait un classique du cinéma d’horreur un samedi soir, tard dans la nuit, en quête d’une émotion lointaine procurée par des codes attendus et un plaisir coupable.

François Armand

Atrocity / Okkult II  (Allemagne | 6 juillet 2018)

 

 

 

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