Avec Soil, rien de neuf n’apparaît à l’horizon du plat pays du dubstep : joli voix masculine chichiteuse, groove catatonique, mélodies sous perfusions. Et toujours ces atmosphères affectées qui voudraient se faire passer pour du lyrisme minimal. L’accueil chaleureux réservé à serpentwithfeet est pour le moins surprenant tant cela sent la resucée au mot près de l’univers du « cador » du genre, le bellâtre James Blake. Dans ses bons moments, ce dernier peut dégager une certaine fragilité non dénuée de beauté. Ici, seuls submergent préciosité irritante et sensation de vide, sans le vertige. Un clone sans âme en somme ; mais sans doute est-ce une lapalissade…
François Corda
serpentwithfeet / soil (Etats-Unis | 8 juin 2018)
