PRIMORDIAL
exile amongst the ruins

Les brumes stagnent dans les ruelles sombres de Dublin et l’on frémit à l’écoute des grondements qui résonnent dans les rues. A la confluence du folk et d’un metal progressif pour le moins sombre, Primordial accompagne le craquellement du lustre de la civilisation avec Exile Amongst the Ruins, hypnotique album à l’atmosphère dense.

Les sauvages païens Irlandais continuent d’accompagner de terribles esprits dans leur maraude à la lisière de notre monde avec une urgence et une spontanéité certaines. Le chant, souvent grave, parfois plus aigu comme on peut l’entendre dans le heavy metal, varie à l’instar d’états émotionnels contrastés, privilégiant un instinct viscéral à la technique pure. Des fantômes sans âge se lamentent des victoires de la médiocratie, de facettes du progrès qui semblent gangréner l’Occident, de déclins inexorables.

Malgré le pessimisme qu’ils expriment, le discours de Primordial ne se veut pas politique et ajoute un prisme poétique et dramatique que leur son illustre à merveille. Voici un groupe inclassable, empruntant à tous les sous-genres du metal pour traduire une vision désespérée d’un monde en décomposition.

François Armand

Primordial / exile amongst the ruins  (Irlande | 30 mars 2018)

 

 

 

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