LA FORME DE L’EAU
Guillermo Del Toro

EnterreCroisement improbable entre Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (2001) et L’Etrange créature du lac noir (1954) La forme de l’eau présentait sur le papier une relecture assez inédite et très intrigante du film de monstre, avec d’une part un monstre assez rétro dans son look, qui ne jouait pas sur le registre horrifique, et d’autre part une histoire d’amour que l’on n’attend a priori pas de ce genre de film.

Mais s’agit-il encore seulement d’un film de monstre ? Pas vraiment et c’est peut-être là le  problème. Le réalisateur brosse un portrait rapide de la créature et préfère s’attarder sur cet amour impossible qui prend trop rapidement le dessus et entraine malheureusement avec elle son lot de situations grotesques, sa musique mielleuse et ses bons sentiments.

Pour le reste, il s’agit d’un conte pour adultes ; comme chez Jean-Pierre Jeunet il faudra adhérer à cette mise en scène démonstrative, à cette image putassière (outrancièrement filtrée), aux personnages caricaturaux et aux situations rocambolesques.

Ivann Davis

| 21 février 2018 | Etats-Unis

 

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