Traque à Boston
Peter Berg

Du sang et des larmes ne serait donc qu’un (très) heureux hasard, et Peter Berg, un simple bourrin écervelé ? En tout cas sa ligne d’auteur sur ses trois derniers long-métrages est insaisissable : anti-militariste/anti-capitaliste ou bouillonnant patriote tellement fier de son drapeau ? En tout cas piètre réalisateur si l’on s’en réfère à Deepwater et Traque à Boston, tristes rejetons d’un cinéma docu-fiction qui s’attache tant à coller au réel qu’il en oublie le terme de mise en scène (ici, la chasse à l’homme est tellement convenue et prévisible). Pire encore, Berg, en bannissant toute forme de distance face aux événements qu’il filme, rend ses films lénifiants, inoffensifs, quand ils traitent pourtant de sujets cruciaux (le facteur humain au sein du capitalisme, le nouveau terrorisme).

François Corda

 

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