Slowdive
s/t

Le retour aux affaires de Slowdive en 2017 est, à l’image de ces « nouveaux » albums des revenants des années 2010, à la fois parfaitement dispensable et secrètement jouissif.

Ce n’est pas du côté du renouvellement qu’il faudra donc chercher la félicité, puisque, de ce côté là, Slowdive nous offre ni plus ni moins que ses congénères (Aphex Twin, My Bloody Valentine, Grandaddy, Pixies et consors), à savoir un son unique (leur marque de fabrique à tous), parfaitement identique à celui qu’ils ont élaboré il y a vingt cinq ans. C’est du côté des chansons elles-mêmes que l’on peut se montrer agréablement surpris, le niveau d’écriture étant resté à peu près aussi bon que sur Souvlaki et Just for a Day, et révélant, de ci de là (« No Longer Making Time » en tête) des sommets de beauté rêveuse que l’on ne trouve que chez ce groupe, nourri aux guitares éthérées, aux ambiances noyées sous la réverbération et à ces mélodies s’abreuvant à la surface d’un lac aussi lisse qu’un miroir.

Un lieu pour écouter Slowdive ? Le sommet de l’Everest peut-être. Ou les grandes steppes mongoles. On vous laisse le choix.

François Corda

 

 

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