Message from the King
Fabrice du Welz

Il y a donc deux Fabrice du Welz. Celui, expérimentateur et inspiré (Vinyan), le dictionnaire du glauque tragi-comique sur sa table de chevet (Calvaire et Alléluia), et l’autre, le faiseur dégueulasse qui n’a peur de rien, et surtout pas du ridicule (Colt 45 et donc Message from the King). Ce dernier, gorgé de ralentis dégoulinants, de violence de pacotille (une interdiction aux moins de 12 ans très discutable, tant cette violence là, fantasmée et illisible, est inoffensive) montre le réalisateur belge assumant son scénario inepte avec la foi d’un prêtre défroqué. C’est à l’occasion idiot (le twist final), parfois honteux (les flashbacks, les pics émotionnels qui font plouf), et la plupart du temps parfaitement inconsistant. A côté, Un justicier dans la ville, modèle tout rabougri, passerait pour un chef d’oeuvre. C’est dire. 

François Corda

 

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