FLEET FOXES
helplessness blues

& b ;EnterreAu rayon des grosses déceptions de l’année on peut d’ores et déjà ranger Fleet Foxes. Après un très joli album de folk éthéré, aux harmonies vocales superbes, on avait tout à attendre d’Helplessness Blues ; malheureusement la formule a déjà fait long feu, et si l’esprit n’a pas bougé d’un iota, on ne peut que déplorer qu’il n’en ait pas été de même de l’inspiration des 5 de Seattle.

Ce qui frappe d’emblée c’est l’hermétisme des chansons, leur incapacité à provoquer un goût de reviens-y. On ne sait pas si cela tient au mimétisme du son entre les deux disques, ou bien à la consternante neutralité des chansons… Certainement un peu des deux ! Les nouvelles compositions souffrent de la comparaison avec les anciennes c’est évident, et si elles en souffrent tant ce n’est pas à cause de nouveaux partis-pris mais parce que le niveau d’écriture est moins bon, tout simplement.

Moins fédérateur, moins excitant (on se souvient des nombreuses ruptures de ton à l’intérieur d’un même morceau sur le premier album), Helplessness Blues semble payer un peu le prix du succès de son aîné, comme si celui-ci avait paralysé la troupe. Ne nous méprenons pas, le disque n’est pas mauvais, seulement banal. Aussitôt écouté, aussitôt oublié. A l’exception peut-être de « The Shrine/An Argument » et « Grown Ocean », très largement au-dessus du lot.

Bref, en matière de folk intemporel et pysché, on s’intéressera donc beaucoup plus à la prochaine production d’Espers, autre collectif, de Philadelphie cette fois, moins médiatisé mais dont les trois albums s’imposent déjà naturellement comme des classiques.&nsbp;

François Corda

———

Fleet Foxes / helplessness blues

Date de sortie : 2 mai 2011

 

bub

bub

Commencez à écrire et validez pour lancer la recherche.