ORCA
Michael Anderson

DeterreOrca est moins un petit remake opportuniste des Dents de la Mer que l’histoire touchante d’un pêcheur au gros borné, le capitaine Nolan (brillamment interprété par Richard Harris). Et si ce personnage n’est pas sans rappeler son collègue Shaw dans le film de Spielberg, le réalisateur Michael Anderson a eu l’intelligence, plutôt que de cibler sa mise en scène sur les tueries de l’animal, de se concentrer sur la solitude et la plongée lente et irrémédiable de Nolan dans la folie.

Belle allégorie, cette poursuite à la vie à la mort entre l’homme et la bête s’achève dans les glaces arctiques, où le pêcheur est rendu à sa condition d’être solitaire, désociabilisé, qui préfère mourir en mer plutôt que de rester vivre sur la côte. La musique élégiaque de Morricone n’est bien sûr pas innocente dans l’intensité dramatique de ce film un peu oublié, éclipsé par un grand frère pour le moins encombrant.

Bref, si vous parvenez à faire abstraction de quelques effets surannés, vous ne regretterez pas ce voyage troublant qui oscille entre fable écolo et drame intimiste, le tout épicé de quelques effets gore et des yeux clairs de Charlotte Rampling.bub

François Corda

 

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Orca de Michael Anderson (Etats-Unis ; 1h32)

Date de sortie : 21 décembre 1977

bub

C

08/20

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