Raide comme le protocole de destitution d’Alfred Dreyfus qui introduit J’accuse, le dernier Polanski embarrasse un peu par son académisme. On attendait un film plus passionné que cette reconstitution polie, sans doute très fidèle à l’Histoire et à son époque, mais qui, en l’état, donne surtout l’impression que le réalisateur franco-polonais a eu peur de son sujet. Aussi spectateur que nous des événements qui se rejouent sous nos yeux, Polanski ne parvient jamais à insuffler l’intensité dramatique qui pouvait caractériser ses dernières grandes oeuvres comme The Ghost Writer ou Le Pianiste.
François Corda
| 13 novembre 2019 | France, Italie
