HERRSCHAFT
le festin du lion

Herrshaft s’affiche en couverture de son Festin du Lion sous la forme de deux diables. La formation parisienne, bien cachée derrière masques et capes et qui ne fait pas dans le politiquement correct, formule ainsi une invitation à livrer son âme, empuantissant l’air d’une tenace odeur d’interdit.

Le lion, image d’une bête demeurant bien cachée sous l’enduit de la civilisation, répugnante, pleine de bave et prête à bondir, semble traduire les pulsions (sexe, domination…) que la société échoue à réprimer chez les humains. Comme bande-son décadente à souhait, quoi de mieux qu’un metal indus sale et corrosif ? Herrshaft déverse joyeusement son bain acide comme pour mieux révéler sacrilèges et vices poisseux, comme pour permettre l’avènement d’un nouvel ordre mondial.

Guitares lourdes et riffs sonnant comme des coups de fouet, beats clairs et implacables, voix hurlées et déchainements électroniques, si la fin du monde ne s’annonce pas sereine, au moins sera-t-elle sacrément vitaminée !

François Armand

Herrshaft / le festin du lion (France | 21 juin 2019)

 

 

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