WHITECHAPEL
the valley

The Valley est une plongée dans l’enfer de la vie d’un gosse, un voyage aux sources d’une immense souffrance, entre la mort d’un père, la brutalité du beau-père, la maladie mentale d’une mère et les quatre murs d’une cave.

Ce gosse, c’est Phil Bozeman, chanteur du groupe Whitechapel, et The Valley, c’est la vallée de Hardin, du côté de Knoxville, Tennessee, dans laquelle il a grandi. Le résultat est un album forcément grave, autant tourné vers une sombre efficacité qu’une fulgurante brutalité. Pourtant, The Valley est riche d’une palette de nuances et de textures relevés par des rythmes changeants propres au deathcore. En ce sens, Whitechapel n’a rien perdu de ses bouffées d’adrénaline ravageuses, de cette violence régressive qui fait sa marque de fabrique ; simplement il en augmente la portée émotionnelle lorsqu’il laisse une place au chant clair ou à des passages plus dépouillés.

Et ce pus malfaisant qui suppure de la musique du combo américain procure une étrange allégresse, de celles qui surviennent après l’accomplissement d’une purge nécessaire, ici accomplie à grands coups de rugissements et autres riffs destructeurs.

François Armand

Whitechapel / the valley (Etats-Unis | 22 mars 2019)

 

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