LA ROUTE SAUVAGE
Andrew Haigh

Ce qui séduit dans La Route sauvage, c’est cette façon qu’a le réalisateur Andrew Haigh ne ne jamais faire dévier son personnage de son chemin, ou plutôt de sa double mission : sauver un cheval destiné à l’abattoir, et retrouver une tante perdue de vue depuis des années.

La sauvagerie du titre est partout, dans les paysages arides que traverse le jeune Charley Thompson, les histoires de jeunes marines contant leurs faits de guerre, la violence soudaine d’un alcoolique. La route sauvage en question, c’est celle d’un long tunnel en forme de road movie assorti d’un bad trip qui semble inexorable.

Il y a du Kore-Eda (époque Nobody Knows) chez Andrew Haigh, dans cette peinture lumineuse d’une solitude adolescente qui semble irrémédiable, dans cette force centrifuge qui repousse ses personnages toujours plus loin dans l’isolement et la détresse.

François Corda

| 25 avril 2018| Etats-Unis


 

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