DAGOBA
black nova

Introductions grandiloquentes, riffs en acier trempé, batterie rageuse, tous les ingrédients sont réunis pour une démonstration de force. Seulement, la question qui apparait assez vite est : de la puissance certes, mais au service de quoi ?

Le départ du batteur Francky Constanza, davantage lié à des raisons mercantiles qu’artistiques ou personnels, constitue un indice. En effet au fur et à mesure des albums, Dagoba privilégie la forme sur le fond. Au final, nous voici confrontés à un alcool fort : au début la tête tourne et l’euphorie nous emporte, puis vient la lassitude. Shawter a beau mettre tout son cœur dans son chant hurlé, au final le groupe marseillais fait un metal aux contours très pop, marchant même sur les platebandes formatées du metalcore.

Certes la redoutable efficacité de quelques morceaux devrait ravir les fans et faire couler de la sueur en concert. L’ensemble a été travaillé en profondeur, toutefois c’est une sensation de vide qui reste au fond de la gorge.

François Armand

 

 

 

 

Commencez à écrire et validez pour lancer la recherche.