JEFF ROSENSTOCK
post-

Le titre de l’album, Post-, semble être un préfixe pour introduire l’écoute des 10 titres qui composent l’album. En effet, si Jeff Rosenstock ne révolutionne ni le rock indé ni le punk, au moins il en défend fièrement ses couleurs. Farouchement indépendant et adepte du « Do It Yourself », le chanteur de Long Island nous donne à écouter un retour virevoltant dans le passé du genre. Tout semble exploser entre joie, mélancolie, douceur et désordre, mais l’efficacité de ces titres, en l’apparence simples, tient à la maîtrise sous-jacente de l’artiste. Employant une certaine économie de moyens, on obtient un mélange d’une richesse délicate qui gagne à être découverte au fil des écoutes. Entre les mains de Jeff – et dans ce cas, ce n’est pas un drame ! – osons le dire : le punk est bien mort, tué par quelques trouvailles superbes, l’alternance des tons adoptés, des refrains redoutables ou des envolés lumineuses qui ne manqueront pas de faire chavirer l’auditeur. Restent le plaisir et la volonté de rester droit dans ses bottes, finalement c’est le souvenir qu’on aimera garder du défunt. En l’honorant de cette manière, sans doute que l’esprit punk traversera les âges sans encombres ! Le disque se termine donc par une longue plage de nappes synthétiques, comme une ode aux éternels perdants …

 

François Armand

 

 

 

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