DOOZ KAWA
contes cruels

Dans l’océan des productions rap qui pullulent en France, il est bien difficile de distinguer des artistes ayant à la fois un style et une plume. Dooz Kawa est de ceux-là et nous conte sa cruelle vision du monde avec son flow si caractéristique, déclamant ses textes de sa voix toujours si proche de la fêlure.

Nous voilà donc ballottés au gré des airs mélancoliques sous une nuée d’images, parfois crues ou bien poétiques. Au-delà de la sophistication dont fait preuve le rappeur Strasbourgeois, sa capacité à exprimer une vision un peu plus globale de la société rassure. Bien entendu, il s’appuie sur ses peines et ses tourments, mais plutôt que de glorifier le vide qui emplit notre existence (on évoquait ici-même Orelsan ou Lomepal il y a peu), il construit au contraire une réflexion basée sur un questionnement permanent.

Les Contes Cruels sont certes une parenthèse sombre et pleine d’une rage contenue, mais ils constituent un formidable espoir pour échapper à la vacuité de trop nombreuses productions contemporaines.

François Armand

 

 

 

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