Grave
Julia Ducournau

Selon son humeur on choisira de voir le verre à moitié-vide ou à moitié-plein. Grave, tout film cannibale qu’il soit, a mal digéré Dans ma peauTrouble Everyday. Et sa vision de la jeunesse est par trop complaisante et branchée. Mais Grave regorge aussi de moments de bravoure, uniques ceux-là, qui suffisent à emporter le morceau. Qu’il s’agisse de la relation troublante qui unit les deux soeurs, entre rivalité et complicité, de la photographie, superbe, et de ses scènes choc, qui assument parfaitement leur absurdité (l’épilation, l’accident, le final), Grave se fraye une voie parmi ses influences. Son salut tient à ses ambiances éclatées, à mi-chemin entre réalisme sordide et cauchemar éveillé.

François Corda

 

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