Quoi ? Une palinodie ? Bah ouais ! C’est un mot pas facile à garder en mémoire : une palinodie. C’est quand finalement on change d’opinion sur quelque chose, qu’on rétracte son jugement, voire qu’on se désavoue. Ouais, c’est pas simple, c’est pourquoi c’est compliqué, en fait.
Pourquoi Jacques parle de palinodie ? Hé bien ! C’est parce qu’il vient de redécouvrir dans sa bibliothèque personnelle qu’il avait le premier album de Girls in Hawaii : From here to there. Et qu’en plus de l’avoir, et d’avoir oublié qu’il l’avait, il l’aime bien plus que par le passé, et qu’il est déjà sûr qu’il l’aimera bientôt encore plus que maintenant. Diable ! Il est passé cet agacement à entendre une sorte de Grandaddy qui aurait oublié de brancher ses claviers lo-fi. Ça balance du bon, From here to there, c’est nourri par du bon. Et ça dit les choses. Jacques y jubile d’être un être qui change. La vérité d’hier n’est pas celle de demain. Girls in Hawaii donne envie de réécouter les Beach Boys. Encore des histoires d’adolescents sur le sable. Ouais.
Mais alors tiens ! Qu’est-ce à dire de l’opposition de la vérité qui s’affirme et de celle qui se démontre ? Que c’est l’histoire du temps qui passe que de la désamorcer ? L’humour sans doute s’empare de qui sagement s’accommode des egos et des raisons. On va s’aimer comme des adolescents. Et puis on grandira tout en aimant comme on pourra ces ados qui s’en viennent à leur tour. Ouais. From here to there, ça monte en âge.
Jacques Danvin
Girls in Hawaii / from here to there (Belgique | 3 février 2004)
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